Ma demeure du moment fut l’évasion, que ce soit de corps ou d’esprit et tout compte fait pourquoi pas les deux?

Nous voilà le premier jour du printemps et il est temps de tourner une page et de remplir le blanc qui tapissait tant de choses!

Cette soirée sentait bon au loin la chaleur humaine et me plongea dans un moment nostalgique. Une sorte de conflit sentimentale pris place dans mon esprit. Je ne voulais pas être seule, du moins pas ce soir. Une décision fut prise et une évasion se planifiait. J’emporta sur le cœur et dans les mains mes deux petits trésors en direction d’une ballade au pays de l‘au-delà du réel. Vous savez, celle qui vous emmène dans une espèce replis d’antan. Qu’il est bon parfois de redevenir un enfant!

Nous voilà, après de drôles interrogations, emportées dans un monde imaginaire où le mystère vague avec le vent qui nous soufflait aux oreilles. La clarté n’était pas au goût du jour car sombre fut cette nuit. Dame nature fut bien généreuse, elle nous offra son plus beau tableau impeccablement judicieux pour agrémenter cette soirée: ciel étoilé, clair de lune, légère brise et surtout un air sec. Le décor noir bleuté avait bizarrement un effet euphorique, nul ne parlait! Il y avait un silence macabre, un mutisme où seule la faucheuse s’y sentirai heureuse. Un silence qui rendait agréable le son du craquement du bois brisé sous des pas imprécis, la vibration de quelques rires sadiques au passage lointain d’apparences cabalistiques et du chant pervers des oiseaux. Nul n’osait interrompre par crainte des représailles. Et tout cela ne faisait que d’accroître l’ambiance magique et mystérieuse.
Un zéphyr venait nous surprendre de temps à autre … terrible sensation entre inconnu et effet de surprise. Quelques ombres difformes passaient rapidement sous des yeux égarés à tel point que l’angoisse se fit étrangement contagieuse. Les personnes se rapprochèrent, presque au point de se tenir la main. Dommage, on y était presque… fraternité tu nous auras! Un troupeau se forma… et oui quel belle vue d‘ensemble quand plusieurs ne font qu’un! Une odeur de solidarité fleurait les narines les plus sensibles. C’est troublant, les gens s’unissent souvent devant un drame!



      



                                                                     



Horrible fut le hurlement qui nous perça les tympans, le genre de cri qui vous glace le sang et qui vous hissent les poils! C’est elle, oui elle qui en est la cause. Cette infâme sorcière venant épier chaque recoin de l’ombre et maudissant le bienfaisant. Nous l’attendions tous et le bûcher aussi! Énorme fut cette montagne de bois, je n’avais jamais vu ça! Un gibet était dressé en son centre… j’en étais impressionné au point que la potence se reflétait sans cesse dans la dilatation des pupilles. La paille, les bûches, et même les vieux sapins fanés ayant subis les meilleures décorations de décembre furent saisis pour ne pas laisser la moindre défaillance au système crématoire. Elle n’ira plus de cette belle saison empoisonner les bourgeons du renouveau. Elle devait périr! Les incantations furent prononcées sous le gigotement d’individus vêtus de rouge pour le feu et de noir pour le charbon… les inquisiteurs. Et toujours la présence de ces petites ombres passagères. Mais qui sont-ils? Que font-ils? Un braillement fila en écho … DES TROLLS… J’en senti mes mains se crisper. Et deux petites chéries, les yeux écarquillés avec leurs petits visages roses apeurés, me seraient de plus belle au point de déchiffrer toutes peurs de cette contraction. Je pouvais percevoir l’odeur des cœurs apeurant, battant, chauffant au centre de leur poitrine… des larmes s’en suivirent!
























Ça y est, le verdict est tombé… elle est condamnée à brûler vive. Allumons tous le bucher et chantons… dansons avec les flammes qui symbolisent la renaissance d’une nouvelle saison. La solidarité fut enfin là , main dans la main, cœur contre cœur , ensemble vers une même direction. Et bon nombres d’entres nous prirent l’excuse d’une chaleur exagérée venant noyer leur vision mais nous savions tous, au fond de nous, que ce soir là, nous furent tous sensiblement refoulé par une union retrouvée!

 

Et qu’il est bon de ressentir cette chose là… fraternité, tu nous as eu!





Par Poussy Cat - Publié dans : Au fil des mots...
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