Si froid fut le temps d'une longue absence.
Tant de plaisir réclamé, brûlant ce corps glacé.
Et la lueur d'une pensée, mille éclats de semence,
illumine ce sommet d'une banquise arrosée
Arrive ce flot scintillant, qui grossi par la fonte
d’un glacier, sous le charme d'un brûlant baiser,
viens, doucement, la vague d'une eau qui remonte
à mes lèvres luisantes face à ce membre dressé.
Contemple l'iceberg qui sous l'ardeur vogue.
Démontrant impuissant sa froide dégradence.
Et de ces mots, ces ordres, d'un chaud monologue,
savoure sa perte et offre, soumise, sa décadence.
Fondant aux frottements de cette totale symbiose,
où fouetté comme le vent, chavire dans les flots.
Qui au loin, à l'océan, dans une coulissante osmose,
se dissous pour, enfin, mourir dans les abysses d'un renouveau...
La poésie est faite pour lire à voix haute. Le sens n'en n'est qu'accentué pour être mieux
savouré!
Et que le son de la voix soit la mélodie du chavirement de nos sens…